Le douzième roman de l’écrivain italien Enrico Buonanno, publié pour la première fois en français, est une œuvre existentielle qui plonge dans le passé du protagoniste, « sublimé » par les aventures et les récits de son extraordinaire mais encombrante grand-mère. Un roman tendre, doux-amer et imaginatif, construit autour d’une figure inconvenante, envoûtante, impardonnable, qui sait transmettre, à travers une saga familiale, l’importance secrète de la vanité.

Le sous-titre esquisse déjà la figure de Teresa Piserchia, une femme aux mille ressources qui, née en 1918, a traversé des expériences personnelles et sociales qui ont fait d’elle une femme forte et résolue, romantique et autoritaire. Dès son plus jeune âge, elle a fasciné les hommes les plus importants du XX^e siècle et a élevé son petit-fils dans le mythe que sa famille est extraordinaire, avec des idées irréalisables de grandeur et de célébrité qui ne seront pour lui qu’une source de frustration. Les anecdotes sur la légende familiale se succèdent jusqu’à la mort de la grand-mère qui lui réservera encore bien des surprises.